Alors que je ne rêve que de passer du lit au fauteuil, du fauteuil au canapé et du canapé au lit, Paul m’incite à prendre un minimum d’exercice. Nous faisons donc quelques pas sur la Viarhona et je tente de répondre à la question : comment tordre des arbres qui poussent droit ? While I only dream of going from bed to armchair, from armchair to sofa and from sofa to bed, Paul encourages me to take a minimum of exercise. So we take a few steps on the Viarhona and I try to answer the question: how to twist trees that grow straight?
Les arbres ont retiré leur robe de feuillage. The trees have taken off their coat of foliage.
Jérôme a quitté Paris pour un bref séjour chez nous. Où il a même rencontré Dom et sa petite famille, ils ne s’étaient pas vus depuis un bail. Jérôme left Paris for a short stay with us. Where he even met Dom and his little family, they had not seen each other for a while.
On n’avait pas encore fait découvrir le village d’Izieu à Jérôme. Inquiète sur mes capacités du moment, j’ai pu suivre le mouvement et marcher sans difficulté. Ce jour-là c’est Paul qui est aux commandes du Canon. We had not yet introduced the village of Izieu to Jérôme. Worried about my abilities at the time, I was able to follow the movement and walk without difficulty. That day it was Paul who was in charge of the Canon.
J’aime tout particulièrement ce bouillonnement de l’eau. I particularly like this bubbling water.
Le lendemain, Jérôme découvre notre balade habituelle à Courtenay. Pas d’oiseaux ce jour-là sur l’étang de Salette. Euh… The next day, Jérôme discovers our usual walk in Courtenay. No birds that day on the Etang de Salette. Uh…
J’avais déjà publié la photo d’un panneau en pleine forêt annonçant de la vidéosurveillance, changeons un peu. I had already published the photo of a panel in the middle of the forest announcing video surveillance, let’s change a little.
Cette structure, poteaux verticaux, horizontaux, grillage fin, est un « crib » à maïs. Autrefois, on y mettait à sécher les « poupées » de maïs, maintenant la moissonneuse sépare les grains de l’épi et les cribs ont disparu. Celui-ci est lentement dévoré par un arbre. This structure, vertical, horizontal posts, fine mesh, is a corn crib. It used to be used to dry corn « dolls », now the harvester separates the kernels from the cob and the cribs are gone. This one is slowly devoured by a tree.
Ailleurs un autre arbre mange les fils de fer barbelés, malheur à celui qui donnera un coup de tronçonneuse sans savoir. Elsewhere another tree eats the barbed wire, woe to him who strikes a chainsaw without knowing.
C’est seulement après avoir cadré l’église de Courtenay et les Alpes que j’aperçois aussi le moche poteau électrique… Dommage. It’s only after having framed the church of Courtenay and the Alps that I also see the ugly electric pole… Too bad.
D’autres que nous ont dégagé la route barrée par la chute d’un arbre. Ce petit boisé n’est pas entretenu. Others than us have cleared the road blocked by the fall of a tree. This small wooded area is not maintained.
Coucher de soleil sur l’étang de Salette Sunset on the pond of Salette
À l’endroit ou à l’envers ? At the place or upside down ?
Vivement recommandé… Highly recommended…
Promenade digestive dans les hauteurs de Crémieu Digestive walk in the heights of Crémieu
Un chêne vu d’en bas et d’en haut An oak tree seen from below and from above
Le célèbre volcan de Crémieu entre en éruption. The famous Crémieu volcano erupts.
Jérôme retourné chez lui sans encombre, nous partons chez mon père pour un Noël en famille. Je n’ai pas tiré de portrait, je vous laisse profiter d’une balade par un temps radieux. Jérôme returned home without incident, we go to my father for a family Christmas. I did not draw a portrait, I let you enjoy a walk in glorious weather.
Michel Bühler ne s’est pas remis de l’assassinat de son ami Yvan Leyvraz par les « Contras » en 1986. Michel va traîner son blues à Cabarete en République dominicaine. Il boit, fume et parfois part en balade. Le livre « Cabarete » est étrangement construit : soudain tu te retrouves en Suisse ou dans un pays d’Afrique. Pour revenir obstinément à Cabarete où il tire des portraits hyper réalistes de son entourage, les copains, les touristes qui débarquent d’Allemagne pâles et repartent bronzés… Michel Bühler has not recovered from the assassination of his friend Yvan Leyvraz by the « Contras » in 1986. Michel will drag his blues to Cabarete in the Dominican Republic. He drinks, smokes and sometimes goes for walks. The book « Cabarete » is strangely constructed: suddenly you find yourself in Switzerland or in an African country. To return stubbornly to Cabarete where he draws hyper realistic portraits of his entourage, friends, tourists who arrive from Germany pale and leave tanned…
Ce livre commence à neuf heures, premier chapitre, et se termine à minuit, dernier chapitre. Il est constitué des errances de cette journée, pendant laquelle Michel s’abandonne à une rêverie souvent triste où les souvenirs affluent dans le plus grand désordre. Le fil conducteur, c’est la succession des heures au cours de cette journée, mais on a de la peine à le suivre avec les innombrables interférences des innombrables souvenirs : mon conseil, ne le suivez pas. Abandonnez-vous à cette belle écriture toute dans la retenue. This book begins at nine o’clock, first chapter, and ends at midnight, last chapter. It is made up of the wanderings of this day, during which Michel abandons himself to an often sad daydream where memories flow in the greatest disorder. The common thread is the succession of hours during this day, but it is difficult to follow it with the innumerable interferences of the innumerable memories: my advice, do not follow it. Surrender to this beautiful writing all in restraint.
Ainsi, ce jour se fait aussi le bilan d’une vie à sa moitié, après un long combat de solidarité au côté des opprimés. Nulle révolte criarde, nul jugement à l’emporte-pièce, pas même de vraie aigreur pour les « aventuriers des charters » ou les soixante-huitards repentis du Pianissimo. Diffus tout au long du livre, et d’autant plus fort, un sentiment de fraternité dans le désespoir qui sauve peut-être du désespoir. [Jacques-Étienne Bovard — extraits de presse] Thus, this day is also the balance sheet of a life at its half, after a long fight of solidarity alongside the oppressed. No screaming revolt, no snap judgement, not even real bitterness for the « charter adventurers » or the repentant sixty-eighters of the Pianissimo. Diffused throughout the book, and all the stronger, is a sense of brotherhood in despair that perhaps saves from despair. [Jacques-Étienne Bovard — press extracts]
Ce texte n’est pas qu’un récit : dans une interview, Bübu faisait le triste constat, sa jeunesse déjà loin derrière lui, de l’accroissement de la pauvreté pour les uns et de celle de la richesses pour les autres – on a tout raté disait-il, puisque cela a pu avoir lieu. C’est un sujet qui revient constamment dans ses écrits, dans ses paroles : Michel n’aimerait pas que je dise « c’était un homme engagé », je ne sais pas comment formuler ce qu’il a fait dans sa vie, guidé par ses convictions. Elles apparaissent à toutes les pages de son roman. This text is not just a story: in an interview, Bübu made the sad observation, his youth already far behind him, of the increase in poverty for some and that of wealth for others – we have everything failed, he said, since it could have happened. It’s a subject that comes up constantly in his writings, in his words: Michel wouldn’t like me to say « he was a committed man », I don’t know how to formulate what he did in his life, guided by his beliefs. They appear on every page of his novel.
Il déplore « la religion du fric, toujours plus et chacun pour soi, chacun(e) travaillant de son côté pour son unique confort. J’ai la nostalgie du temps où l’on croyait que l’amour, la solidarité, pouvaient changer le monde. » He deplores « the religion of money, always more and each for himself, each working on his side for his unique comfort. I have nostalgia for the time when we believed that love, solidarity, could change the world. »
Maintenant que j’ai découpé le paragraphe en petits tronçons, je vous le restitue tout entier, pour la beauté de l’écriture, pour l’humanisme qui s’en dégage. Que nous restera-t-il maintenant ? La religion du fric, toujours plus et chacun pour soi, chacun dans sa bulle. C’est déjà, de notre côté de la planète, à qui aura le plus beau bronzage, à qui trouvera le meilleur prix pour aller le plus loin possible. Comme ces chevaux tout à l’heure vers la pointe, retournant subitement à un instinct brut, nous galopons à perdre haleine pour être le premier, et nous ne voyons plus la mer, ni l’oiseau blanc qui se laisse porter par le vent. Nous deviendrons des fourmis, sans rien qui nous transcende, des abeilles mises ensemble par hasard dans une ruche, chacune travaillant de son côté pour son unique confort. J’ai la nostalgie du temps où l’on croyait que l’amour, la solidarité, pouvaient changer le monde. Nous n’aurons plus devant les yeux qu’une Amérique opulente, qui n’existe pas. Les pauvres qui s’entassent dans des baraques en carton, pour s’obstiner à espérer, rêveront à des motels dans la verdure, à des Cadillac parquées devant des villas à colonnades d’où sortent de rares enfants blonds nourris aux flocons de maïs. Il ne leur reste finalement que Dieu ou le Loto. Que se passera-t-il quand nous nous réveillerons en réalisant que le libéralisme aussi nous a trompés ? Now that I have cut the paragraph into small sections, I return it to you in its entirety, for the beauty of the writing, for the humanism that emerges from it. What will we be left with now? The religion of money, always more and each for himself, each in his own bubble. It’s already, on our side of the planet, who will have the best tan, who will find the best price to go as far as possible. Like those horses just now towards the point, suddenly returning to a raw instinct, we gallop breathlessly to be the first, and we no longer see the sea, nor the white bird which lets itself be carried by the wind. We will become ants, with nothing that transcends us, bees put together by chance in a hive, each working on its own for its unique comfort. I have nostalgia for the time when we believed that love, solidarity, could change the world. We will only have before our eyes an opulent America, which does not exist. The poor who pile into cardboard shacks, to persist in hoping, will dream of motels in the greenery, of Cadillacs parked in front of colonnaded villas from which come out rare blond children fed on corn flakes. In the end, they only have God or the Lotto. What will happen when we wake up realizing that liberalism has deceived us too?
On se détend Calm down
Charbinat 2005
On se réchauffe au four de Bachelin We warm up near the Bachelin oven
et on passe au Québec and we go to Quebec
Michel Bühler s’inquiète de notre déshumanisation. Cela apparaît dans cette belle chanson, « si le temps », « Où l’homme assourdi comme ivre / de sa bataille pour survivre / ne sait plus saluer les fleurs »… Je retrouve exactement la même idée ici : « nous ne voyons plus la mer, ni l’oiseau blanc qui se laisse porter par le vent (…) sans rien qui nous transcende. » Michel Bühler worries about our dehumanization. It appears in this beautiful song, « si le temps », « if the time », « Where the deafened man as if drunk / from his battle to survive / no longer knows how to greet the flowers »… I find exactly the same idea here: « we no longer see the sea, nor the white bird that lets itself be carried by the wind (…) without anything that transcends us. »
J’ai été frappée plutôt violemment par cette question : Que se passera-t-il quand nous nous réveillerons en réalisant que le libéralisme aussi nous a trompés ? Cela fait fort longtemps que le libéralisme est loin de n’avoir que des attraits pour moi ! Cependant, la majorité des gens, et sans doute sur la majorité des pays de la planète, agit dans le sens de ce dogme, de gré ou de force. Oui, mais si une prise de conscience en profondeur finit par se faire, que se passera-t-il en effet ? Voilà une question qui peut favoriser de longues nuits d’insomnie ! I was struck rather hard by this question: What will happen when we wake up realizing that liberalism too has deceived us? Libéralism is far from having only attractions for me for a very long time ! However, the majority of people, and probably in the majority of countries on the planet, act in the direction of this dogma, willingly or by force. Yes, but if deep awareness does eventually occur, what will actually happen? That’s a question that can lead to long sleepless nights!
Jacques-Étienne Bovard trouve assez amer son « constat, sur l’oppression et la bêtise triomphante dans le monde. » Mais pour Michel, le bilan de ses voyages n’en est pas là. « Parce que j’ai su trouver souvent l’authenticité des êtres et éviter les circuits touristiques… Cela dit, c’est vrai que j’ai le sentiment que maintenant il n’y a plus de grands espoirs et que les gens vivent au jour le jour pour gagner du pognon et faire une carrière. Or je pense que l’homme mérite mieux que ça. » Jacques-Étienne Bovard finds his « statement of oppression and triumphant stupidity in the world rather bitter. » But for Michel, the balance sheet of his travels is not there. « Because I have often been able to find the authenticity of beings and avoid tourist circuits… That said, it’s true that I have the feeling that now there are no great hopes and that people live in the day by day to earn money and make a career. But I think the man deserves better than that. »
Le covid m’a vidée de toute mon énergie. J’ai passé des jours et des jours à dormir. Le plus dur était de sortir du lit, et à partir de ce moment une seule pensée, y retourner. Après tous ces jours d’absence, de rêverie, de sommeil à toute heure du jour et de la nuit, j’ai pu recommencer à lire. « Cabarete » n’a pas été facile à aborder, puis je m’y suis plongée avec délice. Du fond de mon fauteuil j’ai accompagné Bübu dans ses errances. C’était de nous deux celui qui en ferait le moins. En même temps, à chaque page, le lecteur attrape une de ses idées qui sont belles : « Les valeurs auxquelles je suis attaché sont celles de l’humanisme. Je crois en l’homme, en la bonne part qu’il y a en l’homme. » Cela se ressent facilement tout au long de ces pages. Covid has drained me of all my energy. I spent days and days sleeping. The hardest thing was to get out of bed, and from that moment only one thought, to go back there. After all these days of absence, daydreaming, sleeping at all hours of the day and night, I was able to start reading again. « Cabarete » wasn’t easy to get into, then I dove into it with delight. From the bottom of my armchair I accompanied Bübu in his wanderings. It was the two of us who would do the least. At the same time, on each page, the reader catches one of his ideas which are beautiful: « The values to which I am attached are those of humanism. I believe in man, in the good part that there is in man. » This is easily felt throughout these pages.
Bübu m’a accompagnée pour sortir peu à peu de ma léthargie. Mention spéciale pour la dernière page dans laquelle il cite une dernière fois Yvan Leyvraz. Au sujet des Contras, ceux qui seront ses assassins, Yvan déclare : « La plupart d’entre eux sont des pauvres gens, arrachés de force à leur village. On les menace, on promet de massacrer leur famille s’ils n’obéissent pas. Parfois, ils s’engagent volontairement, pour vingt dollars, pour une machette. » Une sorte de boucle est bouclée à la dernière page de ce roman. Bübu accompanied me to gradually get out of my lethargy. Special mention for the last page in which he quotes Yvan Leyvraz one last time. About the Contras, those who will be his assassins, Yvan says: « Most of them are poor people, forcibly taken from their villages. They threaten them, they promise to massacre their families if they do not obey. Sometimes those people sign up voluntarily, for twenty dollars, for a machete. » A sort of loop is closed on the last page of this novel.
J’ai un immense regret : que Bübu nous ait quittés, bien sûr. Pas seulement. J’aurais dû lire son « Cabarete » bien plus tôt, écrire cette chronique il y a longtemps, alors j’aurai pu lui écrire pour l’inviter à me lire. Il avait toujours répondu très gentiment aux rares messages que je lui avais expédiés, j’espère qu’il aurait apprécié ma lecture de son livre. I have a huge regret: that Bübu left us, of course. Not only. I should have read his « Cabarete » much earlier, written this column a long time ago, so I could have written to him inviting him to read me. He had always responded very kindly to the few messages I sent him, I hope he would have enjoyed my reading of his book.
Je me répète ses mots, un peu comme un mantra : l’homme mérite mieux que ça. Je lui laisse le mot de la fin (j’aurais aimé le formuler moi-même !). À une personne qui lui demandait s’il croyait en Dieu, il avait répondu : « Je n’en sais rien. Il y a peut-être quelqu’un là-haut, mais il y a longtemps que je ne lui parle plus. On n’est pas d’accord, ça finirait par une bagarre et je n’aime pas ça… » I repeat his words to myself, like a mantra: man deserves better than this. I’ll leave the final word to him (I wish I had said it myself!). When asked if he believed in God, he replied: « I do not know. There may be someone up there, but I haven’t spoken to him for a long time. We don’t agree, it would end in a fight and I don’t like that… »
Quelques temps après le mémorable concert de Martine, Riton et Alex, je suis allée confier ma grande fatigue au médecin, mais il n’a rien trouvé. Encore quelques jours et j’étais positive au covid. Entre les siestes du matin, les siestes d’après-midi et les longues séances de sommeil nocturne, je vous ai quand même posté mon « Sherlock Holmes » dont je n’étais pas satisfaite. Mais c’était ça ou rien, et je prévoyais déjà « rien » pour la semaine suivante. Or, la méthode parfaite pour perdre son lectorat d’un seul coup, c’est de cesser de publier. Some time after the memorable concert by Martine, Riton and Alex, I went to confide my great fatigue to the doctor, but he found nothing. A few more days and I was covid positive. Between morning naps, afternoon naps, and long nighttime sleep sessions, I still mailed you my « Sherlock Holmes » that I wasn’t happy with. But it was this or nothing, and I was already planning « nothing » for the following week. However, the perfect method to lose your readership all at once is to stop publishing.
Le Tantanet décembre 21
J’ai donc examiné avec soin le calendrier en essayant d’anticiper sur une amélioration de ma santé, mais celle-ci est bien longue à venir. I have therefore carefully examined the calendar, trying to anticipate an improvement in my health, but it takes time before coming.
givre janvier 22 — frost january 22
J’ai souvent évoqué dans ces pages des amis chers qui ont quitté la région depuis plusieurs années : Jacky et Maguy, Ariane et Renato, Édith et Roland. On se croisait souvent, ou encore quand ils passaient par ici on leur offrait le café. On allait manger chez les uns et les autres. On partait en balades… I have often mentioned in these pages dear friends who left the region several years ago: Jacky and Maguy, Ariane and Renato, Edith and Roland. We often met, or when they passed by here we offered them coffee. We would eat at each other’s houses. We went for walks…
Et puis la fille de Maguy a obtenu sa mutation dans le midi où résident ses autres enfants, c’est comme ça que Maguy et Jacky ont quitté la région. Ariane a toujours rêvé de la mer : dès que cela a été possible, Ariane et Renato sont partis à La-Ciotat. Quant à Édith et Roland, ils partagent leur temps entre l’Uruguay, le Paraguay et la France. And then Maguy’s daughter got her transfer in the south where her other children live, that’s how Maguy and Jacky left the region. Ariane has always dreamed of the sea: as soon as it was possible, Ariane and Renato went to La-Ciotat. As for Edith and Roland, they divide their time between Uruguay, Paraguay and France.
Dans cette période difficile d’arrivée du froid et de fatigue à éliminer, un grand coup de soleil a éclairé nos journées un peu mornes : on a reçu une carte de Jacky et Maguy et la visite d’Ariane et Renato, de passage dans la région. Juste au moment où l’on n’était plus contaminants ! Et voilà qu’Édith et Roland passent dire bonjour sans prévenir, un jour où nous sommes en balade ! Nous attendons impatiemment l’occasion de les revoir et d’échanger les nouvelles. In this difficult period of the arrival of the cold and the fatigue to eliminate, a great sunburn brightened up our somewhat gloomy days: we received a card from Jacky and Maguy and a visit from Ariane and Renato, passing through the region. Just when we were no longer contaminating! And now Edith and Roland come by to say hello without warning, one day when we are out for a walk! We look forward to the opportunity to see them again and exchange news.
Trois semaines après le concert de Martine, Riton et Alex, nous ouvrons à nouveau notre salle à manger pour le spectacle « c’est si bon » de Lolo et Nanath. Quentin vient enregistrer la soirée pour que Lolo et Nanath puissent enfin se faire connaître avec un document de qualité. Longs préparatifs, avec les micros, puis avec l’éclairage… Three weeks after Martine, Riton and Alex’s concert, we are opening our dining room again for Lolo and Nanath’s « c’est si bon » show. Quentin comes to record the evening so that Lolo and Nanath can finally make themselves known with a quality document. Long preparations, with the microphones, then with the lighting…
Lolo et Nanath font partie de la fanfare d’Alfred qui se trouve dans le public avec de nombreux autres participants à cette fanfare. Le luthier Jérôme est là aussi, venu écouter « sa » guitare entre les mains de Lolo. Du portugais, de l’anglais, parfois du français, leur concert va du jazz à la bossa sans oublier « le blues du Charbinat », ah ah, du fait sur mesure. Ils y intègrent des récréations tirées au sort par le public. Occasion de nous servir la célèbre chanson des sœurs jumelles, de la comédie musicale « les demoiselles de Rochefort ». En cliquant sur ce lien, vous trouverez l’histoire de cette chanson et son texte qu’ils ont repris intégralement. Lolo and Nanath are part of Alfred’s marching band which is in the audience with many other participants in this marching band. The luthier Jérôme is there too, come to listen to « his » guitar in the hands of Lolo. Portuguese, English, sometimes French, their concert goes from jazz to bossa without forgetting « le blues du Charbinat », ah ah, tailor-made. They include recreations drawn at random by the public. Opportunity to serve us the famous song of the twin sisters, from the musical comedy « les demoiselles de Rochefort ». By clicking on this link, you will find the story of this song and its text which they have taken over in full.
Merci à vous deux d’avoir remis les somptueuses perruques le lendemain, juste pour la photo. En principe, vous tournez le dos pour les poser sur vos crânes, pourtant à l’avenir vous pourriez peut-être forcer le trait en les ajustant sous nos regards ? Thanks to both of you for putting the lavish wigs back on the next day, just for the picture. In principle, you turn your back to put them on your skulls, yet in the future you could perhaps force the line by adjusting them under our eyes?
Le plus souvent Nathalie chante seule, comment dire, elle a exactement la voix qui convient, ses interprétations sont un vrai grand plaisir. Lolo chante moins souvent, j’aime beaucoup sa voix. Vous devinez qu’on a beaucoup ri pendant ce spectacle. On a aussi apprécié la qualité des interprétations, et chaque chanson est écoutée dans le silence complet. Most often Nathalie sings alone, how can I put it, she has exactly the right voice, her interpretations are a real pleasure. Lolo sings less often, I really like his voice. You guess we laughed a lot during this show. We also appreciated the quality of the interpretations, and each song is listened to in complete silence.
On a besoin d’un spectateur sur scène ? Marie-Rose se propose. Lolo est adepte des objets technologiques les plus simples, Marie-Rose va faire défiler le texte de « Armstrong » pour que nous puissions tous chanter. Un plaisir, cette belle chanson. Do we need a spectator on stage? Marie-Rose offers herself. Lolo is a fan of the simplest technological objects, Marie-Rose will scroll the text of « Armstrong » so that we can all sing along. A pleasure, this beautiful song.
Nanath est poly-instrumentiste, elle réussit à jouer de la flûte et à chanter en même temps. Je ne vous dirai pas comment. Nanath is a poly-instrumentalist, she manages to play the flute and sing at the same time. I won’t tell you how.
« C’est fini ! » annonce Lolo. En réalité c’est le moment d’interpréter leur chanson fétiche, « c’est si bon ». À défaut de vous faire écouter l’interprétation de Lolo et Nanath (Quentin doit travailler sur les rushes), vous pouvez l’écouter chantée par Yves Montand ou encore Louis Armstrong… « It’s finish ! » Lolo announces. In fact, it’s time to perform their favorite song, « c’est si bon ». Failing to make you listen to the interpretation of Lolo and Nanath (Quentin must work on the rushes), you can listen to it sung by Yves Montand or Louis Armstrong…
Grand branle-bas, Alfred, Jacques, Päivi, Paul et moi rejoignons sur scène nos chanteurs : c’était une clause secrète du contrat, Lolo et Nanath voulaient absolument un final avec nous. Ce sera donc « le tourbillon de la vie », une des chansons que j’ai le plus d’aisance à chanter – mais ma voix est encore éraillée. Great commotion, Alfred, Jacques, Päivi, Paul and I join our singers on stage: it was a secret clause of the contract, Lolo and Nanath absolutely wanted a finale with us. So this will be « le tourbillon de la vie » « the whirlwind of life », one of the songs I find most comfortable singing – but my voice is still scratchy.
Comme à chaque fois, on a passé une soirée extraordinaire. Comme à chaque fois, on remet la table au milieu de la salle à manger, chacun a apporté un « quelque chose » et on mange en bavardant. Certains ne restent pas, trop fatigués ou pour éviter le risque d’une contamination. Paul et moi sommes parfaitement sereins de ce côté ! As always, we had an amazing evening. As always, we put the table back in the middle of the dining room, everyone has brought a « something » and we eat while chatting. Some do not stay, too tired or to avoid the risk of contamination. Paul and I are perfectly serene on this side!