Postulat : une réelle amélioration de la vie sur la planète, toutes espèces confondues, ne sera possible que par un changement radical. Sur les plans technologique, politique, et certainement sur d’autres ! Changement des mentalités aussi ?
Postulate: A real improvement of life on the planet, all species combined, will only be possible through radical change. Technologically, politically, and certainly on other areas! Changing mindsets too?
En fait, je prévoyais d’écrire un postulat avec des humains et de la lutte sociale, mais d’autres mots me sont venus à l’esprit, car si on n’élargit pas la lutte aux autres espèces, aux autres lieux, à quoi bon ? Voici donc une page résolument utopiste, et certainement irréaliste… Je ne vois pas comment parler des innombrables problèmes que nous avons à gérer à notre petite échelle sans prendre un recul planétaire pour avoir une autre vision des choses.
I was actually planning to write a postulate with humans and social struggle, but other words came to mind, because if we don’t expand the struggle to other species, to other places, what’s the point? So here is a resolutely utopian page, and certainly unrealistic… I don’t see how to talk about the innumerable problems that we have to manage on our small scale without taking a planetary step back to have another vision of things.
Et on peut commencer par faire le procès des progrès technologiques.
Il est évident qu’ils peuvent être vraiment néfastes, comme par exemple la sophistication de plus en plus grande des armes. Cependant ce qui est vrai pour moi ne l’est pas pour les militaires. Il y en a de l’idéologie dans la recherche et l’aboutissement technologiques !
And we can start by criticizing advancements in technology.
It is obvious that they can be really harmful, like for example the increasing sophistication of weapons. However, what is true for me is not true for the military. There is ideology in technological research and achievement!
Le commentaire d’Angelo dans ma publication précédente m’a inspiré celle-ci. Tu as écrit :
« La révolte des canuts contre les métiers Jacquard a été une première contre le progrès technologique. Mais le problème, que les canuts ne pouvaient pas encore voir, est l’utilisation que l’on fait du progrès technologique. La bourgeoisie dominante en fait une source supplémentaire de bénéfice financier, et cela depuis les révolutions industrielles.
Le progrès technologique devrait soulager la pénibilité, améliorer la productivité pour utiliser cette amélioration pour développer par exemple les services publics, pour combattre la pauvreté, pour une société moins cruelle et moins dure aux pauvres. »
Angelo’s comment in my previous post inspired me this one. You wrote :
« The revolt of the canuts against the Jacquard looms was a first against technological progress. But the problem, which the canuts could not yet see, is the use that is made of technological progress. The dominant bourgeoisie makes it an additional source of financial profit, and that since the industrial revolutions.
Technological progress should relieve hardship, improve productivity in order to use this improvement to develop, for example, public services, to fight poverty, for a society that is less cruel and less hard on the poor. »
Angelo, tes paroles m’ont fait penser aux exosquelettes, un exemple excellent de ce que la technologie peut inventer de meilleur et de pire. En effet, on voit ici un tétraplégique se remettre à marcher grâce à cet appareillage. Tandis que là, un ouvrier pourra passer sa journée complète de travail les bras en l’air, à poser des vis en hauteur, j’ai vu ça dans la vidéo (enthousiaste) d’un fabricant. Faut-il le préciser ? À l’évidence, le corps humain n’est pas conçu pour rester huit heures les bras levés, même si la machine le libère de l’effort, d’une part : sans être médecin, je crains le risque d’accidents cardiaques, ou autres, pour cette raison. D’autre part, le travail à la chaîne est condamné depuis des décennies parce que répéter le même geste est abrutissant, et, à la longue, destructeur de la personne. Je revois Charlot devenu fou avec une clé dans chaque main.
Angelo, your words made me think of exoskeletons, an excellent example of what technology can invent better and worse. Indeed, we see here a quadriplegic getting back to walking thanks to this device. While there, a worker could spend his full day of work with his up arms, installing screws at height, I saw that in the (enthusiastic) video of a manufacturer. Does it need to be specified? Obviously, the human body is not designed to stay eight hours with arms raised, even if the machine frees him from the effort, on the one hand: without being a doctor, I fear the risk of heart attacks, or others, for this reason. On the other hand, assembly line work has been condemned for decades because repeating the same gesture is deadening and, in the long run, destructive of the person. I see Charlot gone mad with a key in each hand.
Eh bien non, notre brillante société ne se soucie pas de la souffrance, de la pénibilité du travail et elle se fiche de la pauvreté. D’ailleurs Macron a tenté de faire disparaître « pénibilité », ce mot à connotation trop négative, pour le remplacer par de la novlangue.
Well no, our brilliant society does not care neither about suffering, nor the hardship of work and it does not care about poverty. Moreover, Macron tried to remove « difficulty », this word with too negative connotations, to replace it with newspeak.
À Cransac, où les gueules noires ont laissé la place aux blouses blanches, où la mine de charbon est remplacée par un site de cure thermale, se tient un petit musée de la mine qu’il est impératif de visiter. On y parle de l’arrivée des marteaux piqueurs qui ont accéléré considérablement le rendement : conséquence immédiate, les quotas ont été augmentés. Pas d’effort vers une société moins cruelle, moins dure aux pauvres, au contraire, dégradation des conditions de travail : les nouvelles machines soulevaient beaucoup plus de poussières, et les maladies de poumon, compagnes permanentes des mineurs, se sont multipliées encore plus vite.
À défaut d’aller jusqu’à Cransac, visitez le site, très bien fait, très parlant, travail des bénévoles amis de Cransac. Si vous avez la chance de passer par là, choisissez la date où l’on peut rencontrer d’anciens mineurs venus témoigner. Je préfère quand un travail d’information est mené par des personnes directement concernées, expérimentées, connaissant le sujet.
In Cransac, where the black faces have given way to white coats, where the coal mine has been replaced by a spa treatment site, there is a small mining museum that is essential to visit. It talks about the arrival of jackhammers which considerably accelerated the yield: immediate consequence, the quotas were increased. No effort towards a less cruel society, less hard on the poor, on the contrary, degradation of working conditions: the new machines raised much more dust, and lung diseases, permanent companions of miners, multiplied even faster .
If you don’t go as far as Cransac, visit the site, very well done, very meaningful, the work of volunteers who are friends of Cransac. If you have the chance to go there, choose the date when you can meet former miners who have come to testify. I prefer when information work is carried out by directly concerned, experienced people, who know the subject.
Quand Angelo dénonce les conditions de travail, Edgar Morin nous dit « Changeons de voie ». Tous deux abordent par des angles différents le même problème, celui de notre présent qui hypothèque notre avenir.
« (…) je découvris que toute politique doit se fonder sur une conception de l’homme, de la société et de l’histoire. » [Edgar Morin – Changeons de voie p 13]
« Ce que je veux noter ici, c’est l’extrême lenteur de la prise de conscience écologique, son incomplétude cinquante ans plus tard, et l’indigence de l’action politique et économique pour éviter les désastres corrélativement humains et naturels. Cela est dû à une culture où la Bible, les Évangiles, la philosophie, les sciences humaines ont disjoint radicalement nature et culture, homme et animal. Cela est dû conjointement aux énormes intérêts économiques, voués aux bénéfices immédiats, qui soit occultent le problème soit le nient. Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl ou Fukushima secouent quelque temps une opinion qui, droguée par l’immédiat, se rendort. » [Id p 21]
When Angelo denounces the working conditions, Edgar Morin tells us « Changeons de voie » « Let’s change our way ». Both approach the same problem from different angles, that of our present which mortgages our future.
« (…) I discovered that all politics must be based on a conception of man, society and history. » [Edgar Morin – Changeons de voie p 13]
« What I want to note here is the extreme slowness of ecological awareness, its incompleteness fifty years later, and the indigence of political and economic action to avoid correlatively human and natural disasters. This is due to a culture where the Bible, the Gospels, philosophy, the human sciences have radically separated nature and culture, man and animal. This is due in conjunction with huge economic interests, bent on immediate benefits, which either hide the problem or deny it. The nuclear disasters of Chernobyl or Fukushima shake up public opinion for a while, which, drugged by the immediate, goes back to sleep. » [Id p 21]
Le professeur Didier Raoult aussi évoque notre culture, notre mode de pensée, notre vision du monde.
« Notre mode de pensée en Occident, y compris en science, est structuré par la mythologie grecque et les religions monothéistes. Le darwinisme a été inspiré par la chrétienté, quoi qu’on en dise, et par le capitalisme anglais. » [professeur Didier Raoult – Arrêtons d’avoir peur ! p 19]
« Notre vision du monde, de notre nature, de nos origines et de notre avenir est largement influencée par notre culture et les préjugés liés à nos croyances (…). Une manière de tenter de sortir de notre aveuglement culturel consiste à retracer l’histoire de notre civilisation afin de comprendre comment la pensée des grecs anciens, très hétéroclite et ouverte, a été ensevelie au Moyen-Âge et remplacée par la pensée unique d’Aristote et de la chrétienté jusqu’au XIXè siècle. » [id p 21]
« D’après le récit de la Genèse, tous les humains, les animaux et les plantes ont été créés une fois pour toutes par Dieu au commencement du monde et n’ont pas évolué depuis. (…) Enlevons nos œillères et l’horizon s’élargira. » [id p 22]
Professor Didier Raoult also talks about our culture, our way of thinking, our vision of the world.
« Our way of thinking in the West, including science, is structured by Greek mythology and monotheistic religions. Darwinism was inspired by Christianity, whatever one may say, and by English capitalism. » [Professor Didier Raoult – Arrêtons d’avoir peur ! – Stop being afraid! p.19]
« Our view of the world, our nature, our origins and our future is largely influenced by our culture and the prejudices linked to our beliefs (…). One way to try to get out of our cultural blindness is to retrace the history of our civilization in order to understand how the thought of the ancient Greeks, very heterogeneous and open, was buried in the Middle Ages and replaced by the unique thought of Aristotle and Christianity until the 19th century. » [id p 21]
« According to the Genesis account, all humans, animals and plants were created once and for all by God at the beginning of the world and have not evolved since. (…) Let’s take off our blinders and the horizon will widen. » [id p 22]
J’espère ne pas trahir la pensée des personnes dont je vous cite quelques phrases, à vous d’être vigilants, je suis capable de me tromper et de ne pas parler à bon escient. Cela dit, m’aider des mots des autres pour poursuivre mon propre raisonnement ne veut pas dire que le cheminement d’Edgar Morin ou de Didier Raoult soient identiques au mien. Cependant, en ce qui concerne Angelo, c’est différent, nos échanges ne datent pas d’hier et permettent de vérifier une grande communauté de pensée.
I hope not to betray the thoughts of the people from whom I quote a few sentences, it’s up to you to be vigilant, I am capable of making mistakes and not speaking wisely. That said, helping me with the words of others to pursue my own reasoning does not mean that the path of Edgar Morin or Didier Raoult is identical to mine. However, as far as Angelo is concerned, it is different, our exchanges are not new and allow us to verify a great community of thought.
Il y a quelques années, j’ai acheté en Espagne « la conquête du pain » de Kropotkine (1842 – 1921). Il y est dit que la toute première chose à faire dans le cadre d’une révolution, ce ne sont pas les beaux discours, c’est de s’assurer que chacun mange à sa faim. Mon niveau d’espagnol m’oblige à lire lentement, ce qui n’est pas une mauvaise chose, ce sera une lecture plus fouillée, plus approfondie. En feuilletant les pages, en piochant au hasard, je retrouve dans la belle écriture fluide de Kropotkine des idées d’une très grande importance ; de plus elles sont exprimées en toute simplicité, c’est très facile à comprendre. Il explique que le principe même du capitalisme (on ne parlait pas de libéralisme au XIXè siècle), c’est de s’enrichir. Il est inutile, illusoire, de chercher un progrès social dans un cadre capitaliste, car c’est en contradiction avec ce qui en constitue l’essence elle-même. D’autres que moi ne seront pas convaincus sans doute, mais moi je fréquente Kropotkine depuis longtemps et je me suis toujours sentie en phase avec son idéal anarchiste.
A few years ago I bought in Spain « The Conquest of Bread » by Kropotkin (1842 – 1921). It says that the very first thing to do in the context of a revolution is not rhetoric, it is to ensure that everyone has enough to eat. My level of Spanish forces me to read slowly, which is not a bad thing, it will be a deeper, more in-depth reading. Leafing through the pages, picking at random, I find in Kropotkin’s beautiful, flowing handwriting ideas of very great importance; moreover they are expressed in all simplicity, it is very easy to understand. He explains that the very principle of capitalism (we did not speak of liberalism in the 19th century) is to get rich. It is useless, illusory, to seek social progress within a capitalist framework, because it is in contradiction with what constitutes its very essence. Others than me will probably not be convinced, but I have been seeing Kropotkin for a long time and I have always felt in tune with his anarchist ideal.
Certes, à toutes les époques et partout il y a des personnes sensibles au bien-être humain et favorables à plus d’égalité. Je ne nie pas les progrès réels dans de nombreux domaines. Il s’agit malheureusement d’un combat inégal et on est loin du monde égalitaire auquel on est en droit de rêver. Quand Angelo parle des parkings en Tunisie ou des caisses automatiques dans les supermarchés, cela me serre le cœur. Moi-même qui ne manque de rien, je vois mon pouvoir d’achat baisser mois après mois et je ne sais de quoi sera fait demain.
Certainly, at all times and everywhere there are people sensitive to human well-being and in favor of greater equality. I do not deny real progress in many areas. Unfortunately, this is an unequal fight and we are far from the egalitarian world we are entitled to dream of. When Angelo talks about car parks in Tunisia or automatic checkouts in supermarkets, it breaks my heart. Myself, who lacks nothing, I see my purchasing power dropping month after month and I don’t know what will happen tomorrow.
Tout ce qui précède me conduit vers ce qui est pour moi la conclusion logique, mon postulat de départ que revoici : une réelle amélioration de la vie sur la planète, toutes espèces confondues, ne sera possible que par un changement radical. Sur les plans technologique, politique, et certainement sur d’autres ! Changement des mentalités aussi ?
All of the above leads me to what is for me the logical conclusion, my starting postulate here again: A real improvement of life on the planet, all species combined, will only be possible through radical change. Technologically, politically, and certainly on other areas! Changing mindsets too?
Je ne connais pas Yann Echinard, mais voici l’histoire d’une mésaventure qu’il nous relate sur son compte facebook : dans ce récit caricatural, voici la preuve que ce ne sont pas des sociétés comme EDF qui vont participer à la transition écologique. Un nouveau modèle économique et social, vraiment ? Du développement durable ? Changement dans nos façons de consommer, produire et tout le reste ?
Excusez-moi, je n’y crois pas. Pas de cette façon.
I don’t know Yann Echinard, but here is the story of a misadventure that he tells us on his facebook account: in this caricatural story, here is the proof that it is not companies like EDF that will participate in the ecological transition . A new economic and social model, really? Sustainable development? Change in our ways of consuming, producing and everything else?
Excuse me, I don’t believe it. Not this way.
Un samedi vert qui vire au rouge
(aucun message subliminal)
Nous avions rendez-vous ce matin avec EDF ENR à la maison pour ouvrir le dossier « installation de panneaux photovoltaïques ». Notre toit semblait éligible et nous souhaitions participer à l’effort européen de réduire notre dépendance aux énergies fossiles en participant à la production d’énergie solaire.
Le commercial de la filiale d’EDF ENR est arrivé à l’heure avec son polo bleu, a étudié notre cas avec efficacité.
Notre toit était bien éligible.
Cela ne semblait pas faire grand doute puisque le toit est généreux (maison de plain-pied grâce au myopathe) et l’orientation sud-ouest parfaite.
Quant à notre consommation, une auto-production d’électricité devrait en effet alléger notre facture.
Jusque-là, tout allait bien.
Au moment d’avoir l’indication du coût de l’installation, les choses ont rapidement mal tourné.
Faisant remarquer que le montant était particulièrement élevé, qu’il nous fallait réfléchir, le commercial a commencé à ranger ses affaires, nous rappelant qu’EDF ENR était très sollicité et que leur démarche commerciale était très claire, soit l’on signait immédiatement, soit il partait. Choqués par cette façon de faire, nous avons expliqué qu’un investissement de 25.223 euros n’était pas anodin et que cela méritait réflexion.
« Monsieur, nous signons tous les jours des commandes et cela ne choque personne. »
Lorsque je demande d’avoir un devis, la réponse est aussi immédiate, nous ne produisons aucun devis, vous signez ou vous ne signez pas.
Et le commercial est parti comme il était arrivé.
Yeux noirs [NDLC : la femme de Yann] et moi-même étions choqués.
Il nous collait 14 panneaux sur notre toit, rachetait le Kw 10 centimes ad vitam eternam. Pas de renégociation de prix même si le prix du kw explose. Une simulation sur un site réalisée précédemment indiquait que 9 panneaux suffisaient.
L’écart entre le souhait de participer à notre niveau à la transition énergétique et cette méthode de vente du monde d’avant a été particulièrement douloureux. Nous avions l’impression d’être dans une foire de printemps. L’offre ne dure que le temps de votre passage. Achetez maintenant ou jamais.
La construction du prix était totalement non transparente puisqu’aucun devis n’était communiqué. Une impression d’être pris pour le consommateur mal éclairé qui signe n’importe quoi sous pression.
Cet après-midi, j’expliquais aux participants de la Convention citoyenne pour le climat de la Métropole que l’urgence climatique était un piège car ce slogan masquait le temps inévitablement long de la transition. Temps long car nous devons transformer en profondeur nos systèmes politiques, institutionnels, organisationnels, économiques, transformer en profondeur nos façons de travailler, de penser, d’agir. Représentant l’université, je me suis appuyé sur cette organisation que je connais assez bien, qui est, comme une grande partie de la société française, marquée par de forts conservatismes.
En revenant, pendant que mon chauffeur me conduisait, j’ai repensé à la rencontre du matin et j’ai pris en pleine figure cette aspiration à participer à une action collective (à cette ferme solaire européenne) et ces pratiques commerciales agressives d’un autre temps, de ces acteurs de marché qui se gavent.
Un samedi vert qui a pris la couleur du rouge.
Il a fait tellement chaud du matin au soir…
A green Saturday that turns red
(no subliminal message)
We had an appointment this morning with EDF ENR at home to open the « installation of photovoltaic panels » file. Our roof seemed eligible and we wanted to participate in the European effort to reduce our dependence on fossil fuels by participating in the production of solar energy.
The sales representative from the EDF ENR subsidiary arrived on time in his blue polo shirt and studied our case efficiently.
Our roof was well eligible.
This did not seem to be in doubt since the roof is generous (one-storey house thanks to the myopath) and the perfect south-west orientation.
As for our consumption, self-production of electricity should indeed reduce our bill.
So far all was well.
When we got the indication of the cost of the installation, things quickly went wrong.
Pointing out that the amount was particularly high, that we had to think about it, the sales representative began to put away his things, reminding us that EDF ENR was very busy and that their commercial approach was very clear, either we signed immediately, or he was leaving. Shocked by this way of doing things, we explained that an investment of 25,223 euros was not trivial and that it deserved reflection.
« Sir, we sign orders every day and it does not shock anyone. »
When I ask for an estimate, the response is also immediate, we do not produce any estimate, you sign or you do not sign.
And the commercial left as he had arrived.
Black Eyes [Keyboardist’s Note: Yann’s wife] and I were shocked.
He stuck 14 panels on our roof, bought the Kw 10 centimes ad vitam eternam. No price renegotiation even if the price of kw explodes. A simulation on a site carried out previously indicated that 9 panels were enough.
The gap between the desire to participate at our level in the energy transition and this method of selling from the world before was particularly painful. We felt like we were at a spring fair. The offer only lasts for the duration of your stay. Buy now or never.
The construction of the price was totally non-transparent since no estimate was communicated. A feeling of being taken for the poorly informed consumer who signs anything under pressure.
This afternoon, I explained to the participants of the Citizen’s Convention for the climate of the Metropolis that the climate emergency was a trap because this slogan masked the inevitably long time of the transition. Long time because we must profoundly transform our political, institutional, organizational and economic systems, profoundly transform our ways of working, thinking and acting. Representing the university, I relied on this organization which I know quite well, which is, like a large part of French society, marked by strong conservatism.
Coming back, while my driver drove me, I thought back to the morning meeting and I took full face this aspiration to participate in a collective action (at this European solar farm) and these aggressive commercial practices of a another time, of these market players who gorge themselves.
A green Saturday that took on the color of red.
It was so hot from morning till night…
Hello. Je ne sais pas comment c’est en France, mais en Suisse, il commence à émerger des coopératives d’énergie solaire, des groupes de citoyens qui agissent ensemble. Une petite recherche sur Internet m’a renvoyé ceci: https://www.solarcoop.fr/
Peut-être un début de piste pour aller voir ailleurs d’EDF.
Nous, nous sommes devenus clients d’Enercoop, qui je crois refuse de nouveaux adhérents tellement leur succès est grand !
Il ne faut pas désespérer, j’ai souhaité publier le récit de Yann pour son côté caricatural. Le malheur, ce sont tous les gens mal informés qui vont faire la même démarche et se décourager (ou même s’endetter !).
Tu vois, j’en veux au colibri de Pierre Rabhi car on se bat contre des forces extrêmement puissantes, avec un pouvoir des médias inconcevable. Je pense que le peuple, pour employer de grands mots, est assez puissant. À condition de sortir de son ignorance et de sa létargie.
Edgar Morin parle « d’une opinion qui, droguée par l’immédiat, se rendort. »
J’ai trouvé très intéressant de citer Edgar Morin et Didier Raoult – voilà en vrac tout ce qui me vient à l’esprit ce matin !
Merci pour le lien vers Solarcoop.