Jérôme se demande si je vais parler de Sylvester Stallone et Kim Kardashian, épinglés pour avoir usé et abusé d’une eau bien rare en Californie, on en a parlé dans les commentaires de la semaine dernière : ils gaspillent l’eau comme Bernard Arnault gaspille l’oxygène, tous me mettent dans une colère noire. Colère proportionnée à mon impuissance. Alors je pourrais pour ne pas changer dénoncer les législateurs, pas foutus d’empêcher de telles aberrations criminelles : je vais finir par ne plus faire rien qu’à râler (même si c’est avec raison) !
Jerome wonders if I’m going to talk about Sylvester Stallone and Kim Kardashian, condemned for using and abusing rare water in California, we talked about it in the comments last week: they waste water like Bernard Arnault wastes oxygen, all of them put me in a black rage. Anger proportionate to my impotence. So I could be not changing, I could be denouncing the legislators, not fucked up to prevent such criminal aberrations: I will end up doing nothing but bitching (even if it is with good reason)!
Nous avons eu avec Yves une discussion d’autant plus intéressante que pour lui, la bienveillance est une valeur primordiale, fondamentale. Nous lui avons parlé d’un film très drôle, « Louise-Michel », dédiée à la militante révolutionnaire du même nom. Dans Louise-Michel, les ouvrières décident de tuer le patron qui a déménagé les machines sur lesquelles elles travaillaient et les a mises au chômage. Ces femmes découvrent tout au long du film la complexité des entreprises : Directeur, Directeur Général, PDG, Président, Administrateur… comment se retrouver dans cette jungle ? On prend conscience de ce que les responsabilités, surtout les fautes, sont difficiles à attribuer à une personne précisément. Dans le cadre de l’entreprise, l’organigramme en est parfois tellement compliqué que personne ne peut le connaître entièrement.
We had a discussion with Yves that was all the more interesting because for him, benevolence is a primordial, fundamental value. We told him about a very funny film, « Louise-Michel », dedicated to the revolutionary activist of the same name. In Louise-Michel, the workers decide to kill the boss who moved the machines on which they were working and made them unemployed. These women discover throughout the film the complexity of companies: Director, General Manager, CEO, President, Administrator… how to navigate this jungle? They realize that responsibilities, especially faults, are difficult to attribute to a specific person. Within the framework of the company, the organizational chart is sometimes so complicated that no one can fully understand it.
Avec Yves, on s’interroge : qui est responsable de ce qui se passe aujourd’hui ? Notre bon président est-il autre chose qu’un jouet entre les « mains » de la finance ? Qui fait quoi ? Nous ressentons l’urgence d’arrêter la course suicidaire de l’espèce humaine, mais comment faire ? En face, il n’y a pas de responsable de façon évidente, au sens où chacun est « responsable mais ». Où chacun rejette aisément la responsabilité sur un autre.
Nous avons longuement débattu. Que faire pour redonner souffle à la solidarité, à l’empathie, que faire pour créer du lien social dans une société qui s’acharne à le détruire ? Certes, solidarité ou empathie ne semblent pas avoir autant d’importance que de l’air pur ou de l’eau propre, mais les luttes sont indissociables… Imaginons une dictature avec du bon air et de l’eau propre en suffisance… Dommage…
With Yves, we wonder: who is responsible for what is happening today? Is our good president anything more than a plaything in the « hands » of finance? Who does what ? We feel the urgency to stop the suicidal course of the human species, but how? Opposite, there is no obvious responsibility, in the sense that everyone is « responsible but ». Where each easily blames another.
We debated for a long time. What to do to breathe new life into solidarity, empathy, what to do to create social ties in a society that is determined to destroy them? Admittedly, solidarity or empathy do not seem to be as important as clean air or clean water, but the struggles are inseparable… Imagine a dictatorship with enough fresh air and clean water… Too bad…
« Le pouvoir abêtit les hommes ; aussi devons-nous non point le conquérir et nous l’arracher entre hommes et femmes, mais l’éliminer de la société en faisant de celle-ci une grande famille libre, égalitaire et fraternelle, selon la belle devise maçonnique. » Louise Michel
« Power dumbs men; so we must not conquer it and snatch it from ourselves between men and women, but eliminate it from society by making it a large free, egalitarian and fraternal family, according to the beautiful Masonic motto. »
(clic on:) Louise Michel
Malgré la gravité du sujet, nous nous sentions si bien, dans une ambiance où la bienveillance ne faisait pas défaut ! Nous avions demandé à Amy de nous mitonner un repas chinois le jour où Yves était invité, Manwei est venue aider dès qu’elle a pu se libérer.
Despite the seriousness of the subject, we felt so good, in an atmosphere where benevolence was not lacking! We had asked Amy to cook us a Chinese meal the day Yves was invited, Manwei came to help as soon as she was able to free herself.
Pour simplifier, je dirai qu’Amy est moitié chinoise moitié anglaise. Elle est arrivée en août avec sa valise et son enthousiasme. Son français est précaire, mais elle apprend vite.
Quand nous hébergeons une Chinoise*, comme ce fut le cas avec Tinghong, Manlin, sans oublier Shui Hui et Ke, nous proposons à Manwei de la rencontrer, et je suis alors toute heureuse d’entendre parler le chinois, cette belle langue si musicale.
* Aucun Chinois n’a jamais demandé à être helper chez nous.
To simplify, I will say that Amy is half Chinese half English. She arrived in August with her suitcase and her enthusiasm. Her French is precarious, but she learns quickly.
When we host a Chinese woman*, as was the case with Tinghong, Manlin, without forgetting Shui Hui and Ke, we offer Manwei to meet her, and I am then very happy to hear Chinese spoken, this beautiful language so musical.
* No Chinese man has ever asked to be a helper with us.
Et Paul dans tout ça ? Il supporte vaillamment (en grognant un peu toutefois) les gouttes dans les yeux distribuées trop souvent dans la journée. L’intervention s’est passée parfaitement, j’ai même pu aller le chercher à l’hôpital plus tôt que prévu. Et puis, dès le lendemain, il a pu constater l’amélioration considérable de sa vision : plus de couleurs, plus de relief, plus de luminosité, bref, une acuité visuelle bien améliorée. Les effets secondaires des médicaments sont assez forts, mais l’été nous a bien éprouvés tous les deux et nous ne savons pas quelle est la part de son état général, et celle du traitement médical.
And Paul in all this? He supports valiantly (with a little grumbling, however) the drops in the eyes distributed too often during the day. The operation went perfectly, I was even able to pick him up from the hospital earlier than planned. And then, the next day, he could see the considerable improvement in his vision: more colors, more relief, more brightness, in short, a much improved visual acuity. The side effects of the drugs are quite strong, but the summer has tested us both well and we do not know what is the part of his general condition, and the part of the medical treatment.
Je peux donc répondre à Jérôme que non, pas de grand coup de gueule aujourd’hui même si chaque jour m’apporte une raison pour protester avec la dernière énergie… Ce blog est destiné à informer mes lecteurs des petits-grands événements de notre quotidien. Je croyais en me lançant dans cette aventure que mes publications répondraient à ceux qui parfois nous écrivent en nous demandant de nos nouvelles. Ce n’est pas si simple ! Les échanges de courriels personnels continuent.
I can therefore answer Jérôme that no, no big rant today even if every day brings me a reason to protest with the last energy… This blog is intended to inform my readers of the small-big events of our daily life. I believed in embarking on this adventure that my publications would respond to those who sometimes write to us asking for our news. It is not so simple ! Personal email exchanges continue.
Il est temps tout de même de justifier le titre de cette page, « après trois ans », une si belle poésie de Verlaine. Ayant poussé la porte étroite qui chancelle… J’avais fait un malheur au lycée en commentant ce texte, j’avais eu une belle note. En réalité, il faut le ré-écrire : « ayant tapé deux mots sur mon clavier, je me suis promenée sur les pages de google. » Et ce n’est pas après trois ans, mais plus de cinquante.
It is time all the same to justify the title of this page, « après trois ans », « after three years », such a beautiful poem by Verlaine. Ayant poussé la porte étroite qui chancelle… Having pushed through the narrow, tottering door… I had made a misfortune in high school by commenting on this text, I had had a good mark. In reality, it has to be rewritten: « having typed two words on my keyboard, I wandered over the pages of google. » And that’s not after three years, but over fifty.
En 1971, j’ai participé à un stage de théâtre (inoubliable !) avec les CEMEA (Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active). Il y avait mes bonnes copines, Emma et Jacline. Je me rappelle le responsable du stage, Miguel Demuynck, un homme remarquable, acteur, auteur dramatique, metteur en scène, instructeur aux CEMEA.
Avec Emma et Jacline, nous avions vu sa pièce « le pêcheur d’images » à Grenoble, ce qui nous avait bien motivées toutes les trois à le retrouver en stage : les spectateurs étaient invités à proposer la suite de l’histoire. Ce n’étaient pas encore les matchs d’impro, à la durée très courte, c’était différent, et c’était une seule longue histoire mais avec intervention du public.
J’ai oublié les autres personnes animatrices du stage, sauf Pierre Amiot, auteur compositeur interprète et chef de chœur, et qui a beaucoup travaillé avec Miguel : nous commencions chaque jour de stage par une longue séance de chant choral dont j’ai encore le frisson.
In 1971, I participated in an (unforgettable!) theater course with the CEMEA (Training Center for Active Education Methods). There were my good friends, Emma and Jacline. I remember the person in charge of the course, Miguel Demuynck, a remarkable man, actor, playwright, director, CEMEA instructor.
With Emma and Jacline, we had seen his play « le pêcheur d’images », « the fisherman of images » in Grenoble, which had motivated all three of us to find him in training: the spectators were invited to suggest the rest of the story. It was not yet improv matches, very short in duration, it was different, and it was one long story but with public intervention.
I forgot the other people leading the course, except Pierre Amiot, singer-songwriter and choirmaster, who worked a lot with Miguel: we started each day of the course with a long session of choral singing, of which I still have the thrill.
Cela se passait aux CREPS de Boulouris, près de Saint-Raphaël, où se trouvait Claude, mais il ne participait pas à notre stage : futur prof de sport, il résidait aux CREPS, même pendant les vacances, car, originaire de la Réunion, il ne retournait pas dans sa famille. Nous avons fait connaissance, il m’avait conduite sur les lieux de la catastrophe du barrage de Malpasset : quand j’étais enfant, cet événement m’avait beaucoup touchée, cela avait fait la une de tous les médias. Et de voir grâce à lui les rochers gros comme des maisons que l’eau avait posés là m’avait beaucoup impressionnée !
This happened at the CREPS in Boulouris, near Saint-Raphaël, where Claude was, but he did not participate in our internship: future sports teacher, he lived at the CREPS, even during the holidays, because, originally from Reunion, he was not returning to his family. We met, he had taken me to the scene of the Malpasset dam disaster: when I was a child, this event had touched me a lot, it had made the headlines of all the media. And to see, thanks to him, the rocks as big as houses that the water had placed there really impressed me!
Avec Claude, nous avons échangé des lettres. Il est rentré à l’armée. Je devais finir mes études d’élève-institutrice (même si j’ai eu l’impression de ne rien étudier du tout) mais le premier mai 1972, j’ai eu cet accident qui m’a coûté quatre mois d’hôpital et un mois en rééducation. Je venais de rencontrer Paul qui est devenu un visiteur tellement assidu que nous ne nous sommes plus quittés. Je suis allée vivre chez lui qui travaillait comme instituteur pendant que je prolongeais les arrêts maladie, peu motivée à reprendre le travail…
With Claude, we exchanged letters. He returned to the army. I was supposed to finish my student-teacher studies (even if I had the impression of not studying anything at all) but on May 1, 1972, I had this accident which cost me four months in hospital and a month in rehabilitation. I had just met Paul, who has become such a regular visitor that we never left each other. I went to live with him who worked as a teacher while I extended my sick leave, not very motivated to return to work…
C’est ainsi que j’ai passé de longs mois sans retourner chez mes parents, qui avaient récupéré mes affaires dans ma chambre d’étudiante, avec parmi elles l’adresse de Claude. Quand je lui ai écrit, il en avait fini avec l’armée, mon courrier s’est perdu, je n’ai pas su comment le retrouver.
This is how I spent many months without returning to my parents, who had collected my belongings from my student room, with Claude’s address among them. When I wrote to him, he was done with the army, my mail got lost, I didn’t know how to find him.
Plus tard internet est arrivé, de temps en temps je tapais son nom sur mon clavier, sans résultat. C’est par internet que j’ai appris le décès de Miguel, mais c’est aussi par internet que j’ai retrouvé Pierre Amiot il y a déjà pas mal d’années : il était très âgé, presque aveugle, et dans la période où j’ai parlé de temps en temps avec lui au téléphone, il avait renoncé à composer, ce n’était plus possible. Si je me rappelais de Boulouris, du stage, des longues séances de chant avec lui, qu’il n’avait pas oubliés, lui ne se rappelait pas de moi. Il est décédé en 2019, je pense qu’il avait quatre-vingt-quinze ans.
Later Internet arrived, from time to time I typed his name on my keyboard, without result. It was on the internet that I learned of Miguel’s death, but it was also on the internet that I found Pierre Amiot quite a few years ago: he was very old, almost blind, and in the period when I spoke from time to time with him on the phone, he had given up creating music, it was no longer possible. If I remembered Boulouris, the internship, the long singing sessions with him, which he had not forgotten, he did not remember me. He died in 2019, I think he was ninety-five.
Quand je lui ai parlé au téléphone pour la première fois, nous avons bavardé comme deux gamins, après quoi j’ai réalisé qu’il était plus âgé que mon père ! Je l’appelais de temps en temps, j’ai senti comment la vieillesse affectait sa mémoire et compliquait son existence. J’ai arrêté de l’appeler, quand c’est devenu un dérangement.
When I first spoke to him on the phone, we chatted like two kids, after which I realized he was older than my dad! I called him from time to time, I felt how old age affected his memory and complicated his existence. I stopped calling him when it became a nuisance.
Pierre revit au travers d’un site que j’ai trouvé par hasard. Une biographie, des vidéos, une publication, des enregistrements, des partitions et des photos ! Ceux qui l’aiment retrouveront avec grande joie l’homme qui m’avait dit avec philosophie que son œuvre disparaîtrait avec lui.
Pierre lives again through a site that I found by chance. A biography, videos, publication, recordings, sheet music and photos! Those who love him will find with great joy the man who told me philosophically that his work would disappear with him.
Plus de Pierre, mais Claude ? J’ai eu l’idée de feuilleter les pages d’internet et j’ai finalement trouvé une association réunionnaise dont il fait partie. À partir de là, facile ! J’écris à l’association qui transmet mon message à Claude, deux semaines plus tard Claude lui-même m’écrit.
No more Pierre, but Claude? I had the idea of leafing through the pages of the internet and I finally found a Reunion association of which he is a member. From there, easy! I write to the association which transmits my message to Claude, two weeks later Claude himself writes to me.
Depuis ce jour c’est vers le séjour à Boulouris que mes pensées se tournent souvent. Cette période brève m’aura accompagnée toute ma vie : j’ai toujours le goût du théâtre et de la musique. Si je n’ai pas l’occasion de pratiquer celui-ci, j’ai déjà parlé ici du chant qui est maintenant intégré à mon quotidien. Grâce à Paul. Grâce à Jacques et Päivi. Mais aussi grâce à Pierre dont les douces mélodies m’accompagnent.
Since that day it is towards the stay in Boulouris that my thoughts often turn. This brief period will have accompanied me all my life: I still have a taste for theater and music. If I do not have the opportunity to practice this one, I have already spoken here of the song which is now integrated into my daily life. Thanks to Paul. Thanks to Jacques and Päivi. But also thanks to Pierre whose sweet melodies accompany me.
Quant à Claude, j’en ai le souvenir de quelqu’un de fort sympathique. Et les quelques messages échangés, même s’il est sportif et moi pas (moi seulement « non sédentaire »), me font penser que nous partageons un bon nombre d’idées.
Claude, viens-tu parfois en métropole ? Préviens-moi, on organiserait une rencontre !
As for Claude, I remember him as a very likeable person. And the few messages exchanged, even if he’s athletic and I’m not (me only « non-sedentary »), makes me think that we share a lot of ideas.
Claude, do you sometimes come to Metropolitan France? Let me know, we’ll arrange a meeting!
Notre société sépare, isole et cloisonne, j’aime à avoir des contacts partout sur la planète. Je ne connais peut-être pas tous mes lecteurs, j’espère que nous tissons tous ensemble un réseau fraternel.
Our society separates, isolates and partitions, I like to have contacts all over the planet. I may not know all my readers, I hope we are all weaving together a brotherly network.
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle
je me suis promenée dans le jardin du souvenir
que la mémoire vacillante pare de couleurs nouvelles
Having pushed through the narrow, tottering door
I walked in the garden of remembrance
that the flickering memory adorns with new colors
Merci pour ce magnifique partage personnel et intime. Je suis très touché.
On peut se mettre en colère autant que l’on veut, cela peut faire un peu de bien, mais ne change rien. L’ouverture du coeur, elle, vaut de l’or et change le monde à sa manière. Merci!
Oui, c’est bien ça, c’est notre humanité qu’il faut (re)développer : ce que le libéralisme s’acharne à détruire. Quant à mes colères, elles m’aident peut-être à partager mes idées, je ne sais pas à quel point ça peut être utile de les exprimer !
Très touchant, très émouvant cet article.
Je me souviens de l’époque où Paul campait à côté de l’hôpital de Creys où tu étais en « villégiature » forcée.
La première fois où je t’ai rencontrée, je me souviens que tu avais mis ton pull à l’envers. Comme tu avais l’air cool et décontractée, je me suis permis de te le dire. Tu m’as répondu, en regardant les coutures du pull : « Ah oui. Bof, il y a une chance sur deux de tomber de ce côté ! ». Et j’ai constaté par la suite que cette réaction était une belle image de ton attitude dans la vie : positive et décontractée.
Oui, Paul a passé presque tout son été à l’hôpital, si ce n’est un stage d’enluminure auquel il était inscrit : le fruit de son travail s’est retrouvé chez vos parents. La vie à l’hôpital, c’était particulier, entre les grincheux qui multipliaient les tracasseries, et d’autres très sympa. D’ailleurs, Paul a sympathisé avec un infirmier chez qui il a fini par « squatter ».
Blog toujours lu avec intérêt (en français et en anglais). De tout coeur, bonne fin de rétablissement à Paul dont les yeux sont tout neufs…
Merci de manifester ton intérêt ! Merci aussi pour Paul qui a eu aujourd’hui une deuxième visite de contrôle post-opératoire : tout va à la perfection et sa vision est à dix dixièmes ! C’est incroyable.
oui touchant ces échanges. C’est une belle chose que de pouvoir renouer avec quelqu’un que l’on a perdu de vue pendant longtemps.
Mais si Claude ne vient pas en Métropole, vous pourriez aller le voir à la Réunion ?
Ça ferait un chouette voyage !
Chouette voyage, oui, mais seulement si tu viens arroser les courgettes en notre absence !
Plus sérieusement : le fait d’avoir perdu le contact à cause d’événements extérieurs m’avait suffisamment gonflée pour que je n’abandonne pas ma recherche. J’ai écrit quelque part que je suis une fourmi : je garde tout, je ne jette rien, même les amis perdus de vue depuis des décennies !